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Chapitre 86: 

Parce que je suis son homme

 

 

Lorsque ZhouXiang s'est réveillé le lendemain, la première chose qu'il a vue a été le visage de LanXiRong.

Il a regardé le simple toit et s'est souvenu de tout ce qui s'est passé hier soir. Toute sa personne se sentait comme submergé dans un rêve, complètement irréel.

LanXiRong lui a rapidement tapoté le visage : « Xiang Ge ? Ça va ? Tu m'entends?»

CaiWei est également venu et l'a regardé avec inquiétude.

ZhouXiang est resté allongé raidement pendant longtemps avant d'ouvrir la bouche, « Je vais bien.»

Les deux sont soulagés.

LanXiRong a aidé ZhouXiang à s'asseoir sur le lit et lui a versé un verre d'eau.

ZhouXiang a bu quelques gorgées d'eau et a regardé les personnes et les choses autour de lui. Il ne sait pas comment décrire ce sentiment. C'est comme si son corps marchait sur un espace vide, mais son esprit est très clair.

Il est probable que ses gémissements frénétiques d'hier lui ont permis de libérer la plupart de ses émotions réprimées. La tristesse de son corps s'est beaucoup exprimé, de sorte qu'il avait retrouvé sa santé mentale. Il pensait que, même s'il devait à nouveau faire face à ses restes squelettiques méconnaissables, il ne s'enfuirait pas.

Il s'est dit, ZhouXiang, vous devez avoir l'esprit clair. Vous devez vous ressaisir.

Après que cette dernière partie de son illusion d'espoir se soit complètement brisée, il n'y avait aucun moyen pour lui de revenir en arrière, alors il est devenu étonnamment calme. Il savait clairement que la chose la plus importante pour lui en ce moment est de pouvoir récupérer ses affaires et celles de ses parents. Continuer à être tétanisé à ce sujet ne changera pas les faits et n'a aucun sens.

ZhouXiang a regardé les expressions préoccupées de LanXiRong et CaiWei et s'est excusé : "Désolé, désolé de vous avoir rendu si inquiet, je vais bien."

Le voir paraître si calme les a tous les deux effrayés. Après tout, ZhouXiang agissait comme s'il était fou hier ; toute sa personne s'est effondrée mentalement. Quiconque aurait vécu ce genre de chose agirait probablement comme lui. Alors maintenant, le voyant si calme, le contraste est trop grand, ce qui fait que les deux se sentent très incertains, craignant que ZhouXiang ne fasse quelque chose d'encore plus extrême.

ZhouXiang est resté par terre et a mis ses chaussures, souriant calmement : « Je vais vraiment bien. Je l'ai dépassé. Hier était tout simplement très bouleversant... mais... ce n'est plus important. »

CaiWei secoua la tête et soupira. « Si vous avez vraiment mal, vous ne devez pas le retenir. Vous voir comme ça est encore plus effrayant. »

ZhouXiang a tapoté l'épaule de CaiWei : « Wei Ge, le fait que j'y sois allé seul hier aurait pu vous causer des problèmes. »

« Ce n'est pas la principale préoccupation. YanMingSu voulait que vous alliez le voir après votre réveil. »

LanXiRong lui a attrapé le bras, "Xiang Ge, tu n'es pas obligé. Je sais que c'est vraiment difficile pour vous. Si vous ne voulez pas rester ici, je reviendrai avec vous. Wei Ge peut rester seul et s'occuper du reste. »

CaiWei a également hoché la tête en accord. « C'est bien pour moi de rester »

ZhouXiang secoua la tête. « Je veux rester ici. Je vais aller voir YanMingSu et... » et YanMingXiu, mais il ne l'a pas dit à haute voix. Voir YanMingXiu ressemblant à ça hier l'a rendu extrêmement troublé. Il voulait confirmer quelque chose.

ZhouXiang ne leur a pas permis de l'accompagner. Il est allé seul voir YanMingSu.

Juste au moment où il est arrivé à la porte d'entrée de la ferme où YanMingSu séjournait, à sa grande surprise, il y a en fait deux moines debout à l'extérieur.

ZhouXiang est un peu inconscient. Il ne savait pas grand-chose sur les religions et autres, mais sa première réaction est qu'ils ont été invités à effectuer une sorte de rituel religieux pour aider l'âme à trouver la paix. ZhouXiang se sentait un peu effrayé. En le regardant maintenant, il semble être une personne normale. Mais la chose la plus incroyablement absurde, lui était venue à l'esprit. Bien que prendre possession du corps d'une autre personne ne soit pas quelque chose qui lui est arrivé volontairement, ce n'est toujours pas correct. Donc, quand il a vu ces deux moines, il était particulièrement nerveux, tout comme la façon dont les monstres se sentiraient de voir les prêtres taoïstes. Mais il était trop tard pour qu'il revienne. Le soldat qui se tenait à la porte l'avait déjà vu. L'un d'eux s'est retourné et est allé informer YanMingSu. ZhouXiang ne pouvait que se forcer à aller de l'avant. Les faits ont prouvé que ce n'était que son imagination. Les deux moines ont simplement hoché la tête poliment et ne lui ont pas prêté trop d'attention.

Après un certain temps, ce soldat est sorti et lui a fait signe d'y entrer.

Immédiatement après l'entrée de ZhouXiang dans la maison, il a ressenti une atmosphère extrêmement inhabituelle. Il ne pouvait pas décrire ce sentiment. C'est comme si cette maison rurale délabrée était soudainement devenue très différente. Même l'air qui coule était devenu gravement solennel. Il est entré dans la chambre à coucher et s'est rendu compte que non seulement YanMingSu était assis à l'intérieur, mais à côté de lui se trouve un vieux moine grand et mince, âgé d'environ soixante-dix ans sans expression faciale. Au moment où ZhouXiang est entré, le moine a levé les yeux et lui a jeté un coup d'œil, un regard qui est infiniment pénétrant. Bien qu'il n'y ait pas eu de fluctuations dans ses expressions, ZhouXiang est devenu extrêmement tendu.

YanMingSu a dit à ZhouXiang : « C'est mon maître, le grand maître JiKong. » YanMingSu semble très respectueux, sa manière est même humble.

ZhouXiang a fait un geste bouddhiste, il n'a pas osé négliger.

(s'est incliné sous forme de prière et s’incline) 

Au cours de la dernière décennie, il a été en contact avec de nombreuses personnes prestigieuses et puissantes de l'industrie du divertissement. Bien qu'ils ne se souviennent peut-être pas de lui, il en savait beaucoup sur ces personnes. Il a constaté que plus une personne est puissante, plus le besoin de foi est fort. Par exemple, le riche président de la deuxième génération Wang est un bouddhiste obsédé, peu importe à quel point il est occupé chaque année, il y a un toujours deux à trois mois où il prendra une retraite pour se consacrer entièrement à la foi. Tout le monde à Pékin le respecte beaucoup, mais même ainsi, quand il va au Tibet, il reste très bien discipliné. Quand il a vu le lama TieBang, il n'a même pas osé lever la tête. Ce n'étaient même pas des rumeurs, car elles sont venues fièrement de la propre bouche du président Wang. Quand il mentionne son maître, c'est comme admirer les dieux. Il est extrêmement courant pour certaines grandes entreprises d'État et patrons d'entreprises privées de croire au bouddhisme ou à d'autres croyances spirituelles. Il n'était pas du tout surprenant pour ZhouXiang de découvrir que YanMingSu a un maître.

Une personne que YanMingSu pourrait respecter en tant que maître est certainement un grand maître extraordinaire, mais il ne savait tout simplement pas pourquoi cette personne apparaîtrait à cet endroit.

JiKong Master l'a regardé tranquillement pendant un certain temps, n'ayant toujours aucune expression, et il n'a rien dit.

Être regardé par ce maître d'une manière si pénétrante a rendu ZhouXiang extrêmement mal à l’aise. Il a dit à YanMingSu: « M. Yan, pourquoi me cherchiez-vous?»

YanMingSu l'a regardé sérieusement: « Je veux savoir ce que vous avez vu hier quand vous êtes entré, ce que vous avez dit et ce que vous avez fait.»

ZhouXiang murmura faiblement: « J'ai vu un tas d'os, j'ai vu YanMingXiu assis sur le sol, les yeux fermés, ne disant rien. Je n'ai rien fait, rien dit, j'ai eu peur et je me suis enfui.»

« Vraiment?

« Vraiment.»

« Mais il veut te voir maintenant.»

ZhouXiang est surpris: « Très bien, je veux aussi le voir.»

Il est entré dans la ferme pour la deuxième fois. Mais cette fois, YanMingXiu était assis devant la table à manger. Devant lui se trouve une assiette de petit déjeuner, mais elle n'a pas été touchée. YanMingXiu est juste assis là à regarder la nourriture.

Après que ZhouXiang soit entré dans la maison, YanMingXiu l'a regardé avec des yeux injectés de sang. L'apparence de YanMingXiu est maintenant très éloigné de son ancienne personne, froide indifférent et calme du passé. Il avait l'air perdu avec ses cheveux mal coiffé et beaucoup plus fins en quelques jours seulement.

Il y a quelque chose qui bat avec force dans le cœur de ZhouXiang.

Il n'a pas pu s'empêcher de regarder vers la pièce avec son cadavre, mais la porte est fermée.

YanMingXiu s'est exprimé, sa voix est rauque, « Asseyez-vous ».

ZhouXiang s'est assis et a regardé fixement YanMingXiu juste en face de lui. Il voulait dire quelque chose, mais ne savait pas comment le dire.

YanMingXiu le regarda; ses yeux vides fixaient une trace de lumière mystérieuse. Il regarda fixement ZhouXiang, comme s'il voulait voir à travers sa chair dans son corps, ce qui rendait ZhouXiang extrêmement mal à l'aise.

YanMingXiu a dit: « Il y a certaines choses que je dois vous dire, parce que je ne peux pas laisser CaiWei me voir comme ça, je vous le dirai et vous allez le lui transmettre.»

ZhouXiang hocha la tête.

«Je m'occuperai de tout pour ZhouXiang afin qu'il n'ait pas besoin de s'inquiéter.» Lorsque YanMingXiu a dit ces mots, ses yeux n'ont jamais quitté le visage de ZhouXiang, essayant de rassembler toutes les expressions sur son visage.

La voix de ZhouXiang trembla: « Que voulez-vous dire?»

«Ce que je veux dire, c'est que... les restes et les successions de ZhouXiang seront gérés par moi.»

« Mais, il a encore des parents...»

«Je sais. J'ai déjà résolu ce problème. En ce moment, toutes les choses de ZhouXiang sont ma propriété légale.»

Les mains de ZhouXiang sous la table se sont serrées en poings. Il a baissé la tête et a caché son expression. Il a baissé la voix: «Ça,… comment prévoyez-vous de gérer... la manipulation de ZhouXiang... et ses affaires?»

« Je le ramènerai à Pékin pour l'enterrement.»

ZhouXiang a ensuite demandé : «Qu'en est-il du condo? Vous le vendez?»

YanMingXiu le regarda profondément: « Je vais rénover le condo.»

ZhouXiang est stupéfait. Il murmura: « Pourquoi... pourquoi...?»

Les doigts minces de YanMingXiu ont doucement tapé la table, et n'ont pas du tout demandé poliment et rhétoriquement: «Pourquoi devrais-je vous dire pourquoi?»

ZhouXiang a répondu: «Parce que... Wei Ge a dit que ZhouXiang avait certaines choses dans le condo qu'il voulait prendre pour des raisons sentimentales.»

«Comme je l'ai dit, tout ce qui appartient à ZhouXiang est maintenant ma propriété légale. Cela n'a rien à voir avec lui. Je m'en occuperai moi-même.»

ZhouXiang s'est secrètement mordu les dents: «Comment prévoyez-vous de le gérer?»

YanMingXiu a répondu froidement: «Je les Brûlerait ou les enterrerais avec ZhouXiang.»

ZhouXiang a failli se lever. Quel droit YanMingXiu a-t-il de décider quoi faire de ses affaires! Ce sont ses choses... mais il a immédiatement pensé qu'avec son statut actuel, il n'avait pas le droit de décider.

Avec sa voix tremblante, «Le président Yan, la relation de Wei Ge avec ZhouXiang est vraiment bonne, il veut surtout récupérer certaines choses, en particulier les parents de ZhouXiang...»

« Cela n'a pas d'importance pour moi. J'ai la responsabilité des questions relatives à ZhouXiang. Je pense qu'il est préférable pour ZhouXiang de prendre ces choses.»

ZhouXiang est tellement furieux qu'il s'est senti étourdi. Il a dit brusquement: «Pourquoi prendre la peine de rénover le condo, autant le brûler pour lui?»

«Le condo n'est pas mauvais, j'ai quelques sentiments à son égard et il est proche de l'endroit où je travaille. Je peux y vivre à l'avenir, mais je dois changer son apparence pour ne pas me sentir si mal.» YanMingXiu l'a dit calmement, sans fissures dans son expression, sombre et impitoyable. Le cœur de ZhouXiang est déjà complètement froid. Il ne savait vraiment pas comment il pouvait récupérer ses affaires.

Il ne peut certainement pas compter sur sa tante. YanMingXiu a dû la convaincre financièrement. Face à la décision de YanMingXiu, il est impuissant.

YanMingXiu a tendu la main et lui a attraper le menton, le forçant à lever les yeux. «Revenez pour dire à CaiWei que je suis trop paresseux pour faire un suivi avec le voleur. Ce n'est plus important. Je retournerai à Pékin demain pour gérer l'enterrement de ZhouXiang, puis son condo et sa voiture. Dites-lui qu'il n'a pas besoin de s'impliquer. Je l'informerai des funérailles.»

ZhouXiang s'est levé et a serré les dents: «YanMingXiu, qui êtes-vous pour ZhouXiang? Quel droit avez-vous de décider de l'endroit où se trouvent ses affaires? Wei Ge est le meilleur ami de ZhouXiang, tu devrais...»

«Je suis l'homme de ZhouXiang», les yeux semblables à un aigle de YanMingXiu l’ont regardé profondément dans les yeux. «Personne n'est plus qualifié que moi pour gérer ses affaires.»

ZhouXiang a pris du recul, l'a regardé farouchement, puis s'est retourné et est parti.

Les yeux de YanMingXiu suivaient son dos et savaient qu'il avait disparu à sa vue. Il a attrapé sa poitrine, la douleur sourde de son cœur a rendu presque impossible de redresser son dos. Il serra lentement ses poings, ses yeux ensanglantés regardant la direction dans laquelle son dos disparaissait, et cracha deux mots : "Zhou-Xiang".

 

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